Cruel dilemme ! Ne jamais sacrifier de leurres et rentrer souvent bredouille ou accepter quelques pertes pour réaliser de belles captures ? Mais si l’on utilise des montages efficaces et économiques, les pertes peuvent être réduites au minimum !
La taille du leurre dépend du carnassier recherché : pour la perche utilisez un leurre de petite taille 4 à 5 cm, pour le sandre de 8 à 10 cm, pour le brochet de 12 à 15 cm, pour le silure de 15 à 20 cm.
C’est bien connu que les carnassiers en règle générale occupent des postes encombrés, mais très peu de pêcheurs se risquent à prospecter ces lieux. La majorité se limite à quelques lancers à la périphérie... mais n’ose pas s’aventurer où l’accro paraît inévitable !
C’est pourtant là que les plus beaux poissons sont installés. Ils s’y sentent en sécurité et en présence du moindre intrus, ils foncent... ! La sanction est inévitable ! Car perche, brochet, sandre ont à coup sûr ce point commun de manquer cruellement de convivialité quand on vient les provoquer au cœur de leur territoire !
C’est donc dans d’inextricables herbiers, enchevêtrements de bois morts et racines, amas de roches et éboulis qu’ils ont élu domicile. Pour chacune de ces zones il existe un montage adapté qui permettra de piquer les carnassiers présents tout en payant un tribu minimum en matériel !
De part sa conception, le Mean Dude travaille parfaitement sur une animation lente, entrecoupée de brèves accélérations.
Herbiers aquatiques
Les herbiers aquatiques ne contiennent que des avantages. Tout d’abord l’ombre qui est recherchée par tous nos prédateurs. Rappelons aussi que plus l’eau est fraîche, plus elle est riche en oxygène (indispensable à tous les poissons). Donc autant s’en rapprocher le plus possible puisque c’est la végétation qui la produit. Les prairies aquatiques abritent une multitude d’insectes, repas quotidien de tous les blancs. Et pour conclure, côté camouflage, c’est idéal !
Les Américains du côte du Texas ont réglé depuis belle lurette la prospection de ces zones ! Il suffit d’installer un leurre souple de type Mean Dude sur un montage texan* et le tour est joué. Il devient possible de passer partout ! La pointe de l’hameçon, dissimulée à l’intérieur du corps, se libère lors de l’attaque. Il ne faut pas oublier malgré tout, une à deux secondes après celle-ci, de réaliser un ferrage appuyé !
Avec ce montage c’est le plus souvent l’animation verticale (la dandine) qui s’impose ! Enchaînez des descentes bannière détendue à des remontées plus rapides.
Bois morts et racines
Il ne s’agit pas du traditionnel arbre immergé, mais plutôt de la forêt! Il est fréquent que dans les lacs de barrage, personne n’est pris la précaution de couper les arbres avant la mise en eau. En rivière et en fleuve aussi, les crues regroupent en des points stratégiques d’énormes quantités de ce précieux matériau !
Pour contourner tous ces obstacles, les pêcheurs de la Nièvre ont, eux aussi, mis au point un montage astucieux. Il s’agit d’installer un leurre souple de type Twist ou Virgule sur un hameçon simple à anneau, à tige longue, d’un numéro compris entre 3.0 et 5.0. Le plombage est réalisé par des enroulements de fil de plomb sur le corps du leurre. Il devient facile et rapide de changer la plombée en sectionnant ou en rajoutant quelques enroulements ! Il est préférable de peu plomber ce montage afin qu’il descende lentement en planant entre les branches.
L’action de pêche consiste à slalomer entre les écueils, en alternant des descentes bannière tendue à des tirées sèches. De temps à autre, il convient d’exécuter des redescentes rapides.
Amas de roches
Les abords des ouvrages d’art sont protégés le plus souvent par des blocs de pierre, de béton. Les murets effondrés, les vieilles constructions, anciennes écluses... dans tous ces cas, c’est la main de l’homme qui a créé ce type d’habitat ! Mais il existe également des éboulis consécutifs à des glissements de terrain, des affaissements... et là c’est la nature qui reprend ces droits !
Pour ces postes, une plombée composée de chevrotines, pincées sur un fil cassant, est accrochée à un émerillon à l’agrafe, installé sur le fil issu du moulinet. Une perle amortisseur est entercalée avant le nœud d’un second émerillon. Un bas de ligne de 1,50 m se termine par une boucle à une extrémité et par un hameçon simple à anneau, à tige longue, d’un numéro compris entre 3.0 et 5.0. à l’autre. Un leurre souple de type Sandra convient le mieux. Après avoir senti la plombée heurter le fond, il convient d’attendre deux à trois secondes avant de commencer l’animation.
A force de flirter avec les branches et les pierres, les pointes d’hameçons ont tendance à s’émousser rapidement. Il convient de vérifier régulièrement leur piquant et de les affûter après chaque accrochage.
Silence, on pêche !
Les poissons sont un peu comme les hommes, capables de s’habituer à presque tout ! Sous les ponts d’autoroutes, aux abords d’agglomérations... le bruit n’est plus un problème ! Les poissons l’ont intégré depuis longtemps dans leur environnement. Mais à l’opposé, sur les postes encombrés, peu de pêcheurs s’aventurent. Là, la plus grande discrétion est de rigueur !
Discrétion dans les déplacements, mais également dans l’action et les mouvements. Les quelques petits poissons présents aux alentours servent de sentinelle. S’ils fuient lors de l’arrivée du pêcheur, ils risquent d’avertir les carnassiers du danger. Discrétion encore en cas d’accrochage ! Il est judicieux de rompre le nylon à la hauteur du moulinet, sans trop insister pour se décrocher, de l’accrocher à une branche et de monter un nouveau leurre. Il suffit de récupérer le premier avant de partir.
Après un sérieux ferrage, c’est un rapport de force qui commence! Le pêcheur doit d’autorité diriger le poisson à l’extérieur de son habitat de prédilection. Si malheureusement le carnassier se montre plus rapide et se retrouve accroché dans l’obstacle, pas de panique ! Il suffit d’ouvrir le pick-up, de libérer un peu de nylon et d’attendre patiemment ! Il est fréquent que le carnassier reparte tout seul après quelques instants.
peche47,
Jeu 29 Déc - 18:22